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Entre la mer et le ciel
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Entre la mer et le ciel
3 février 2009

Qui a eu cette idée folle...

lu sur Lire et écrire

Evaluations en CM2 : la polémique

Auteur : GC

Les nouvelles évaluations nationales de CM2 ont été réalisées en janvier. Elles portent sur le français et les mathématiques, avec pour le français 3 séquences de 45 minutes pour un total de 19 exercices, pour les mathématiques 3 séquences d'environ 30 minutes et 19 exercices. La notation se fait sur 63 critères élémentaires en français et 37 en maths, chaque critère étant noté 0 ou 1.

L'important à nos yeux est que les questions portant sur des connaissances précises, des savoirs acquis par l'élève, ce que, pour notre part, nous approuvons totalement.

Ces évaluations ont donné lieu à une nouvelle polémique entre le Ministère, certains enseignants et certains parents.

Comme on pouvait s'y attendre, des critiques ont été fondées sur le fait que la vérification de simples connaissances était une régression par rapport aux "évaluations diagnostiques" antérieures, axées sur les "compétences" qui seules permettraient aux élèves de construire leurs savoirs.

On a aussi largement souligné tous les mauvais usages qui pourraient être faits de la publication des notes, c'est-à-dire des mauvaises notes attendues : discrédit jeté sur les élèves, les enseignants, les écoles, l'Education Nationale tout entière.

Après avoir réclamé le report des évaluations, au prétexte que les élèves n'étaient pas prêts, on a fait remarquer que certaines questions pouvaient porter sur des matières non encore abordées en CM2 à ce  moment de l'année scolaire. Ce à quoi le Ministre aurait répondu que janvier avait été choisi pour éviter toute confusion avec un examen d'entrée en 6ème (Précédemment, il avait été dit qu'après les évaluations, des mesures de soutien pourraient être prises en faveur des élèves présentant des graves lacunes).

On a critiqué la notation par 0 ou 1, au motif qu'elle supprime toute latitude d'appréciation de l'instituteur. Il a aussi été dit que des questions étaient trop difficiles.

Beaucoup plus grave à nos yeux : des instituteurs ont déclaré qu'ils prépareraient leurs élèves (en leur fournissant à l'avance les réponses), d'autres, incités par des syndicats, ont affirmé qu'ils ne poseraient pas toutes les questions. (Voir à ce sujet une Lettre aux parents émanant du SNUIPP)

Nous n'examinerons pas ici toutes ces critiques qui sont plus ou moins fondées. Les évaluations de CM2 feront l'objet d'un dossier que nous publierons dans quelques semaines.

Ce qui est certain, c'est que la polémique aurait pu être, sinon évitée –car les critiques procèdent pour une part du rejet de principe de tout changement – du moins fortement amortie auprès du public et des médias. Il aurait suffi, pour cela, que le Ministre prenne une mesure et énonce par avance quelques évidences.

•  Une mesure : placer l'évaluation en fin de CM2, comme la préfiguration d'un futur examen de fin d'études primaires, dont nous préconisons la création.

•  Quelques évidences :

- Beaucoup d'élèves ne sachant pas lire, écrire, et compter couramment à l'entrée en 6ème, on s'attend, au niveau national à de mauvais résultats.

-  Quoique probablement faibles, les résultats serviront de base de comparaison pour mesurer les progrès qui restent à accomplir dans les années à venir

- Ces résultats, découlant largement de l'enseignement dispensé aux élèves depuis la maternelle, ne permettent pas de porter une appréciation sur les élèves, ni sur les enseignants, ni sur les écoles. De ce fait, ils ne seront publiés par le Ministère qu'au niveau national, ou par secteur géographique comportant plusieurs établissements.

Et sinon chez nous, l'école à la maison poursuit son petit bonhomme de chemin. Les notions du CP font leur travail pour structurer le cerveau de notre aîné qui a fait de beaux progrès. Pour celles et ceux que ça intéresse, deux petites choses qui peuvent faire la différence dans l'apprentissage de l'orthographe et du calcul :

1) l'orthographe : Il n'est pas utile de faire épeler les mots nouveaux à un enfant, mais il faut les lui faire syllaber ! En clair, si j'épelle escargot, je vais dire e-s-c-a-r-g-o-t, et pour un jeune enfant, il y a un risque d'oublier des lettres à l'oral ou à l'écrit, et on se retrouve dans les dictées avec des mots ne contenant que le début et la fin. Même à la relecture l'enfant ne se rendra pas forcément compte qu'il manque des lettres, d'autant plus s'il lit en global... Alors le remède : syllaber. C'est-à-dire découper le mot en syllabes et dire : es - e-s - car - c-a-r - got - g-o-t. Ainsi il n'oublie pas de lettres et fixe mieux l'orthographe. Essayez, ça vaut le coup. Et quand un enfant "bloque" pendant les dictées, suggérez-lui d'articuler en syllabant (ouvrir la bouche sans sortir le son au risque d'être accusé de souffler...).

2) Pour le calcul : J'ai pu constater avec les élèves que j'ai eus il y a quelques années que la plupart d'entre-eux comptaient sans difficultés de 0 à 333 599 (par exemple ;D)) sans s'arrêter, ce qui laissait penser à leurs parents non-avertis qu'ils savaient compter, et aux enfants eux-mêmes. Or, quand je leur demandais de s'arrêter et de me donner le nombre après 39, beaucoup avaient du mal. Alors si vous voulez aider vos enfants à bien fixer les nombres, demandez-leur régulièrement quel est le nombre qui vient avant et après. Ex : 40 qu'est-ce qui vient avant ? après ? 18 ? etc... Ca peut se commencer dès la grande section avec les nombres de 0 à 20 et se poursuivre au CP avec tout jusqu'à 500, au CE1 jusqu'à 10 000, et au CE2, il y a matière à s'amuser ;D)))

Bon c'est pas tout ça, mais chez moi maintenant, c'est dictée, alors je vais aller mettre tout ça en pratique !

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Commentaires
C
en plus ! pas plu, pas pas plus ! pffffffff !!!!
C
par les enseignants qui vont passer par chez toi. On ne peut pas avoir des instits (profs des écoles, c'est c** comme terme !) qui tiennent la marée, sachant qu'eux mêmes sont des bâcheliers au rabais, et qui dit bâcheliers au rabais, dit études supérieures au rabais également, CQFD. J'ai recensé quelques "profs des écoles et profs d'ailleurs" : et bé, bonjour le niveau : écriture pitoyable, je ne parle même pas des fautes d'orthographe, vous le croirez si vous voulez, j'ai eu une "ANSEIGNANTE" !!! quand je lui ai dit que je pensais qu'elle était "ENSEIGNANTE", ça ne lui a pas plus, mais j'ai pas pu m'empêcher de regrarder dans quelle école elle "ANSEIGNAIT" quand j'ai vu, j'ai compris pourquoi le secteur privé affiche complet partout depuis quelques années. Je vais faire de la peine à beaucoup, parce que je suis sûre qu'il doit exister quelques brillants sujets dans cette corporation, mais je suis drôlement contente de ne plus avoir à fréquenter l'Education Nationale de moins en moins bien éducationnée ;)
C
Merci pour tes conseils et depuis ta venue je regarde scrupuleusement le cahier de mon fils ... nous avançons doucement aussi dans la méthode Delile ...
M
Quel souvenir, ces évaluations débiles que je devais faire passer à mes élèves de 6e, essayer de noter ensuite et présenter à leurs parents ! Mais quel bonheur de voir le détail de ce que tu fais chez toi, avec bon sens et au service du développement de tes enfants, au lieu d'appliquer aveuglément Dieu sait quelle idéologie...<br /> Bravo et bonne suite
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