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Entre la mer et le ciel
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Entre la mer et le ciel
28 mai 2010

Chère école...

Sur le salon Beige

L'école catholique sous-contrat face au hors contrat

Éric de Labarre, secrétaire général de l’enseignement catholique, déclare :

L "Ces 100 établissements [hors-contrat] représentent environ 9000 élèves, alors que l’enseignement catholique en compte deux millions. Le phénomène est marginal. Et il n’y a donc pas lieu de raisonner en termes de concurrence. En revanche, le fait qu’existent ou se créent des écoles hors contrat qui se réclament du label catholique doit nous interroger. Cela signifie que certaines familles ne trouvent pas la réponse qu’elles attendent dans les établissements de notre réseau.

Par endroits, l’insuffisance des moyens publics qui nous sont alloués nous empêche d’accueillir un certain nombre d’enfants. C’est le cas notamment à Paris ou à Versailles. Ce n’est pas un hasard si on trouve une bonne partie des établissements hors contrats dans les zones où nous n’arrivons pas à satisfaire toutes les demandes d’inscription. Et puis, une partie des parents estime ne pas trouver dans les établissements du réseau de l’enseignement catholique ce qu’ils attendent en termes d’éducation chrétienne de leurs enfants. Il faut que nous l’entendions.

Nous devons veiller à ce que notre offre soit suffisamment diversifiée pour satisfaire aussi, dans les établissements ou à leur périphérie, ceux qui souhaitent une formation chrétienne extrêmement structurée. Il ne s’agit pas pour autant de changer radicalement de politique. L’enseignement catholique a choisi – et nous n’entendons pas y renoncer – d’avoir des établissements véritablement ouverts sur la société, sur tous les jeunes de toutes les familles, qu’elles soient chrétiennes ou non, pratiquantes ou non."

Et bien je reste complètement sur ma faim... Encore une fois, il est à côté du vrai problème. Il dit des approximations qui frisent la propagande (parler de 100 écoles hors-contrat est plus que limite, elles sont au moins 400 recensées, de nouvelles ouvrent chaque année, et c'est oublier les presque 10 000 enfants scolarisés à la maison, en dehors du CNED). Il a encore beaucoup à apprendre sur les raisons des parents d'aller vers du hors-contrat...

Je ne parle que pour moi, et quelques familles que je connais, mais je peux penser que d'autres pensent comme nous : Le vrai problème est scolaire et non religieux !!! Les écoles sous-contrat enseignent la même chose que le public, de la même manière, avec des enseignants ayant le même concours et la même formation. Si nous avions près de chez nous une école avec une aumônerie top-moumoute, des aumôniers impliqués, des messe vécues au sein de l'établissement etc, etc, et bien nous n'y serions pas ! Car le souci est ailleurs : est-ce qu'on enseigne les matières en global (parce qu'après la lecture, il y a aussi les langues, vivantes ou mortes), est-ce qu'on y fait de l'histoire chronologiquement, est-ce qu'on apprend la grammaire et la conjugaison de notre langue, indispensable à sa compréhension, est-ce qu'on y fait du calcul mental, pour tonifier son cerveau, est-ce qu'on y apprend un peu de sciences, pour ouvrir sa curiosité ? Bref, est-ce qu'on prépare les enfants à entrer dans le secondaire avec de vraies bases, nécessaires à la construction d'un projet professionnel ou d'études réaliste.

Mr de Labarre, comment expliquez-vous le succès jamais démenti d'un cours comme le Cours Hattemer ? Celui-ci est pourtant bien laïque, même si de nombreuses familles catholiques se tournent vers lui pour l'enseignement à distance. On peut ajouter également l'EPC, ou le Cours Legendre (que je ne recommande pas, mais bon...). Sachez Mr, que si j'habitais en Bretagne, mes enfants seraient dans l'école publique de Mr Le Bris... Pour l'éducation religieuse, nous nous en chargeons. Il n'y a pas que l'école. On peut avoir une vie paroissiale, se rapprocher d'une communauté religieuse, s'investir dans un mouvement, s'abonner à des revues de formations nombreuses pour tous les âges de la vie chrétienne, et même faire le caté à la maison ;D), ou encore prier en famille... Alors certe, quand une école se dit catholique, il est agréable pour les parents de savoir leurs enfants sur la même longueur d'onde à l'école et à la maison. Mais vraiment, c'est un luxe qui n'est pas indispensable pour voir son enfant grandir dans sa vie de foi.

A mon humble avis, le premier devoir d'une école catholique est d'abord de respecter les enfants qui lui sont confiés. De les traiter comme des enfants du Bon Dieu. De leur offrir l'accès aux connaissances auquel ils ont tous droit. Cela ne sera jamais possible avec les programmes en vigueur actuellement, même en renforçant la vie spirituelle de l'école.

Ca c'est dit, et je me demande si je ne vais pas mettre cela sur papier pour en toucher 2 mots à un ou deux évêques et à la DDEC...

PS Mon fils en CE1 a fait des sciences cette semaine à l'école : il fallait faire des expériences pour démontrer que de l'eau sur un plan horizontal forme une flaque, et que si on penche le plan, elle coule de haut en bas... SVP, il faut rire ou pleurer ?

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Commentaires
R
Pardonnez moi je m'eloigne un peu de votre article très interessant pourrais-je savoir rapidement pourquoi vous deconseillez le cours Legendre ?
D
Pur avoir tester les deux dans deux pays différents, et le CNED par obligation... je suis entièrement satisfaite de l'accueil, et des enseignements (aumônerie comprise) dans un collège public à 10 mn de chez nous...alors que nous avons juste en face un collège catholique privé, qui a refusé de scolariser notre fille car elle est germanophone et qu'ils n'avaient pas envie de jongler avec le CNED. Dommage pour eux, ils ont perdu une excellent élève précoce catholique bien élevée et polie , mais qui par le choix de sa LV1 ne leur apportait aucune subvention locale puisqu'ils ont fait le choix anglais espagnol. Pas déçue car dans son collège public, elle y a rencontré des petites filles au même profil que le sien.
C
tous les jours de ne plus avoir à faire avec l'enseignement, qu'il soit public ou privé. J'ai eu trois enfants : les trois ont été malheureux dans les deux systèmes, surtout mon aînée (mais, c'est bien connu : les aînés essuient les plâtres !), les deux autres ont fait et font des études supérieures, paradoxalement, c'est là, où ils ont été le plus heureux... Ce serait à refaire, aucun ne serait scolarisé, quitte à suivre une formation pour être à la hauteur. Le privé de chez nous est une boîte à fric : on y prend quasi n'importe qui avec ou sans conviction. Si je suis d'accord avec toi, que l'enseignement religieux peut se faire à la maison ou ailleurs, il n'en reste pas moins, qu'il faut, pour fréquenter ces établissements, un minimum de principes en commun entre enseignants, parents et élèves... Ce qui n'est plus le cas, où très rarement ! Je ne parle même plus du public, pas plus tard qu'hier, une amie écrivait sur son blog que sa petite-fille qui réside en banlieue parisienne, ne serait scolarisée qu'à mi-temps faut d'enseignants... C'est à tomber par terre... La France a le plus haut taux de natalité d'Europe, et au lieu de tout miser sur l'éducation de nos enfants, quelles que soient leurs origines sociales ou ethniques, on brade, on casse, on se perd en réformes à deux balles. Résultats : des mômes qui rentrent en 6ème à la limite de l'analphabétisme et des bacs au rabais... Par contre, à côté de ça, ces pourris n'ont aucune vergogne à encaisser 9500 € net pour des rapports de m***** plus leurs retraites diverses et variées !!!<br /> Dîtes, c'est QUAND la REVOLUTION ????
A
Et c'est pourquoi, à tout prendre, mes enfants sont dans le public..........au grand dâme de certaines de mes amies aux qu'elles, je reponds avec les mêmes arguments que vous.........<br /> En conclusion:<br /> Pourquoi, payer pour un même enseignement?
M
"est-ce qu'on y fait de l'histoire chronologiquement, est-ce qu'on apprend la grammaire et la conjugaison de notre langue, indispensable à sa compréhension, est-ce qu'on y fait du calcul mental, pour tonifier son cerveau, est-ce qu'on y apprend un peu de sciences, pour ouvrir sa curiosité ?"<br /> <<<<< <br /> Je dois donc être bizarre, de faire tout ça dans ma classe... <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "De leur offrir l'accès aux connaissances auquel ils ont tous droit."<br /> <<<<< <br /> Je dois faire mon mea culpa : je n'hésite pas, à l'occasion, à dire aux élèves, sur le ton de la plaisanterie, qu'on va apprendre des choses que les personnes qui écrivent les programmes veulent leur cacher... comme l'accord du participe passé conjugué avec l'auxiliaire avoir, dans le cas où le COD est placé avant le verbe...<br /> Parce que laisser entendre que "avoir = pas d'accord" et ne pas permettre aux enfants d'écrire : "Les tomates que j'ai mangées, les bêtises que j'ai faites..." relève du crime de désinformation.<br /> <br /> D'ici la fin de l'année, certains de mes "petits" CM1 joueront avec "pi" parce qu'ils ont la curiosité de calculer l'aire du disque, pendant que d'autres s'attacheront à renforcer des bases déjà fragiles (avoir 10 ans et se sentir en "échec" depuis des années déjà, vous imaginez l'horreur ?). <br /> Ne pas se mettre de limites, mais s'autoriser à se "poser" un peu quand c'est nécessaire. <br /> Devenir un adulte responsable et donc libre, libre et donc responsable, quand certains modèles voudraient que l'irresponsabilité soit libératrice.<br /> <br /> Je ne saurais préjuger de mes propres qualités, je ne saurais juger mes collègues, je ne saurais généraliser... <br /> Je retiens qu'à l'occasion, une élève ose me glisser "Je n'ai jamais vu une maîtresse comme vous..." et je me dis que la diversité de caractère a du bon, et que travailler dans un même élan sans perdre nos propres personnalités ne peut être mauvais...<br /> <br /> <br /> <br /> "L'évêque est passé l'autre jour à l'école; les maitresses lui ont demandé, sur l'insistance de l'APEL, de remettre le caté dans les classes..il a dit NON pour que les gamins ne désertent pas le caté du mercredi..ben oui, mais là en l'occurence, au caté du mercredi, y a pas 10% des gamins de l'école qui sont inscrits.." <br /> <<<<< <br /> Partout où je suis allée, c'était une réflexion commune avec la paroisse qui amenait à faire la catéchèse en paroisse ou à l'école, justement.<br /> Dans mon école actuelle, la catéchèse est paroissiale, mais cela ne nous dispense pas de vivre dans la foi et de dispenser la culture chrétienne dont tout enfant a besoin pour comprendre la société dans laquelle il vit.<br /> Dans mon école précédente, les parents défendaient la catéchèse en classe en avançant comme argument principal leur lassitude à gérer les activités "extra-scolaires" de leurs enfants. Le caté à l'école était alors une "prise de tête" en moins dans la semaine, tout en leur donnant bonne conscience... Je ne suis pas certaine que la démarche soit tellement plus louable.<br /> Il pourrait cependant être intéressant, il est vrai, de s'interroger sur la faible fréquentation de la catéchèse paroissiale par les enfants de l'école catholique... mais on pourrait se questionner de même sur la participation des familles à la vie de la paroisse, non ?<br /> <br /> Je peux parfaitement comprendre que tous ne se retrouvent pas dans le système tel qu'il est, tel qu'il devrait être, ou tel qu'il semble être. <br /> Je ne condamnerai pas des parents qui tiennent à s'occuper réellement de leurs enfants, à les faire grandir (c'est malheureusement loin d'être une généralité !). <br /> Mais je ne peux pas non plus laisser enterrer vif mon ouvrage quotidien auprès de nos chères têtes blondes, brunes, noires, rousses... :)<br /> <br /> Bonne continuation à tous et toutes, car au fond, nous allons tous dans le même sens :).
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